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Textes et traductions

SACRIS SOLEMNISS
solemniis, juncta sint gaudia
Christus
Noctis recollitur cena novissima
Qua Christus creditur agnum et azyma
Partageons avec joie ces festivités sacrées
Christ
Nous célébrons le souvenir de la dernière scène
Où nous savons que le Christ partagea l’agneau et les azymes
Sacris solemniis, juncta sint gaudia
Corda voces et opera
Partageons avec joie ces festivités sacrées
(que tout soit neuf) les cœurs, les voix et les œuvres
Panis angelicus fit panis hominum
Dat panis coelicus figuris terminum
O res mirabilis manducat dominum pauper servus et humilis
Le pain des anges devient le pain des hommes
Le pain du ciel éloigne les figures
Ô prodige admirable : le pauvre, le serf et le plus humble
se nourriront de leur Seigneur.
Post agnum typicum expletis epulis
corpus dominicum datum discipulis
Et nous reconnaissons qu’après le repas de l’agneau,
le corps du Seigneur fut donné à ses disciples
Tetrina deitas unaque poscimus
Sic nos tu visita sicut te colimus
Per tuas semitas
Duc nos quo tendimus
Ad lucem quam inhabitas
Christus sanctus
Dieu unique en trois personnes,
visitez-nous en ce jour où nous célébrons
et, par les chemins que vous savez,
conduisez-nous vers le lieu que nous désirons,
vers la Lumière qui est votre demeure.
Christ saint
LAMENTO
Ach, daB ich Wassers genug hätte in meinem Haupte,
und meine Augen Tränenquellen wären, daB ich Tag
und Nacht beweinen könnte. Ach meine Sünde
gehe über mein Haupt. Wie eine schwere
Last ist mir zu schwer worden, darum weine ich so,
und meine beiden Augen flieBen mit Wasser.
Ah, si l’eau de ma tête pouvait suffire,
Et si mes yeux étaient des fontaines d’où jailliraient mes larmes
Pour que nuit et jour, je pleure mes péchés.
Si à travers ma tête, je pouvais expier mon péché !
Comme un lourd fardeau, il m’est devenu trop pesant.
C’est pourquoi je verse tant de pleurs,
Et mes deux yeux se répandent en ruisseaux de larmes.

(traduction Elisabeth Rothmund)
PAX AMOR LUX
Dit de la Nature (Alain de Lisle)
Pax, amor, lux, virtus, regimen, potestas, vita,
splendor, ordo, regula mundi
Paix, amor, lumière, vertu, gouvernail, pouvoir,
vie, splendeur, ordre, règle du monde
O Dei proles
O Dei proles genetrix que rerum,
vinculum mundi stabilisque nexus,
gemma terrenis, speculum caducis,
lucifer orbis.
O lignée de Dieu génitrice des choses,
lien du monde, nœud très solide,
gemme pour ceux de la terre,
miroir de la caducité,
porte-Lumière du monde
.
Sequentia de Trinitas (Séquence de la Trinité)
Trinitas, deitas, unitas aeterna.
Majestas, potestas, pietas superna
Sol lumen et nomen, semita,
Mons, petra, fons, flumen, pons et vita.
Tu sator, creator, redemptor,
salvator luxque perpetua.
Tu justus et sanctus summus Dominus tibi sit gloria.
Tu Theos et heros, dives flos, vivens ros,
salva nos, tu sanctus, tu lux angelica,
tu sanctus salva nos.
Trinité, déité, éternelle unité,
Majesté, puissance supérieure, piété.
Soleil, flamme et vouloir, sentier.
Montagne, rocher, fontaine, rivière, pont et vie.
Toi, semeur, créateur, rédempteur,
sauveur, lumière éternelle.
Toi juste et saint, le plus haut Seigneur,
à toi la gloire.
Toi Théos et héros, riche fleur,
rosée de vie, sauve-nous, Toi saint,
Toi lumière angélique, Toi saint, sauve-nous.
IVAN BELLOCQ : AU-DELA
I
Requiem aeternam a
Te decet Hymnus Deus in Sion
é i è a
aeternam cet De Te em Requi
II
Kyrie Kyrie eleison… Christe…
III
Entrons dans la danse, au son de cette musique…
Entrons dans la danse, jouons soufflons entrons dansons…
Voltons tournoyons
Que nos sens tourbillonnet aux sons
Voltons tournoyons tourbillonons…
Entrons dans la danse, au son de cette musique…
entrons tournons voltons dansons jouons disparaissons
Ces sons lancinants lançons-les sans se lasser
Ces sons lancinants laissons-les s'enlacer
Sautillons sautons, bondissons et chantons,
bondissons tourbillonons…
Et jusqu‘au bout de la nuit il y aura des chants et puis des
danses danses danses…
IV
Aeternam requiem… Lux perpetua…
V
Une valse… valse céleste…
VI
La la la la la la…
QUE S’ÉVEILLE MON EXTASE – GOTTSCHALK D’ORBAIS
O cur jubes canere ?
Ut quid jubes, pusiole,
Quare mandas, filiole,
Carmen dulce me cantare,
Cum sim longe exsul valde intra mare ?

Magis mihi, miserule,
Plus plorare quam cantare
Carmen tale, jubes quale. Amore care.
Carmen dulce coram gente aliena nostra terra resonare
Pater, nate, paraclite,
Benedictus es, domine,
Psallam ore, psallam mente,
Psallam die, psallam nocte,

Deus trine, Deus une,
Deus juste, Deus summe, Deus pie.
O pourquoi m'invites-tu à chanter ?
Quand tu m'invites-tu à faire quelque chose, petit garçon,
Pourquoi me charges-tu, fils chéri,
De chanter un doux chant,
Alors que je suis loin, en exil extrêmement,
A l'intérieur de la mer ?

J’ai davantage envie, très cher,
De pleurer que de chanter
Le chant que tu me proposes de faire résonner sur notre terre.
Père, Fils, Saint-Esprit,
Tu es béni, seigneur,
Je chanterai des psaumes par ma bouche,
 j'en chanterai par mon esprit
Je chanterai des psaumes le jour, j'en chanterai la nuit,

Dieu de trinité, Dieu unique,
Dieu juste, Dieu suprême, Dieu bienveillant.
Interprétation poétique,
suivant le vœu d’Alain Kremski
Mon fils, que viens-tu demander ?
Non vraiment, cela ne peut être
Que j’écrive un chant, dis-tu
Un chant de joie, moi l’exilé
Obligé de fuir sur la mer.
Mon fils que viens-tu demander ?

Ils n’avaient le cœur à chanter,
Ces exilés mâchant leur peine.
Comment chanter un chant de joie
Quand vos regards ne rencontrent
Plus que des regards étrangers ?
Comment serait libre ce chant ?
Mon fils que viens-tu demander ?

Soyez béni, Seigneur mon Dieu,
Dieu Père et Fils et Dieu Mystère,
Dieu le seul Dieu en trois personnes,
Et Justice et Divinité
Dans les temps des temps à venir,
Et que s’éveille mon extase.

Ô que s’éveille mon extase.
Mon fils l’entendra de mes lèvres
Et sur les lèvres et dans les cœurs.
Ce ne sera plus, jour et nuit,
Qu’une éternelle symphonie ;
Il sera toute ma prière
Ce chant, ô Roi de dévotion. »
Ne serait-ce plutôt de moi,
De moi, si pauvre, un triste chant,
Chant funèbre que tu ouïrais ?
Serait-ce une lamentation
Que mes lèvres te porteraient
Plutôt qu’amour de ta sagesse ?
Ne me fais plus telle requête !
Mon fils, que viens-tu demander ?

Comme tu reviendras en quête,
Compagnon de fidélité,
Devant le Père, aussi le Fils
Qui sont un seul et même Dieu.
Voici que je plie le genou.
Ah, que s’éveille mon extase.

Voici deux ans, vous le savez,
Seigneur, que j’ai appris ici à
N’être plus qu’un exilé
De l’autre côté de la mer.
Je suis allé très loin. Jamais
N’ai échappé à mon destin.
Je prie en toute humilité.